Projet d'agrandissement 2024 de la RTFAP 2020.
Sur cette carte, il s'agit de toute la partie verte, soit de la rivière Duvivier à l'ouest et à la limite de l'aire protégée (RTFAP) 2020. Cette superficie correspond à environ 253 km carrés. Cet agrandissement inclue la zone du mont Jimmy Russell et du mont Hélene à l'Est. De plus, l'agrandissement couvre la vallée du lac Matane et le mont de l'Ouest.
Compte-tenu que le gouvernement veut atteindre 30 % d'aire protégée terrestre, nous lui proposons cet agrandissement de protection des Monts Chic-Chocs qui possèdent des caractéristiques équivalentes à l'aire protégée 2020 (RTFAP) au point de vue biodiversité et richesse des paysages.
La RTFAP des Chic-Chocs de la Matanie
Une partie des Chic-Chocs, enfin protégée!!!!
Québec pose un geste significatif de plus afin de protéger les monts Chic-Chocs
QUÉBEC, le 18 déc. 2020 /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval, M. Benoit Charette, est heureux d'annoncer que le gouvernement du Québec a décidé d'agir de nouveau afin de protéger les monts Chic-Chocs, répondant ainsi positivement à une demande importante de la population environnante. D'une superficie de 203 km2, cette réserve de territoire aux fins d'aire protégée sera juxtaposée à la réserve écologique Fernald et au parc national de la Gaspésie, contribuant du même coup à la protection d'une partie de l'habitat du caribou montagnard de la Gaspésie, une espèce désignée comme menacée.
Paradis des randonneurs, des skieurs et des campeurs, les Chic-Chocs offrent des points de vue, des lacs et des chutes à couper le souffle. Le gouvernement est donc déterminé à en protéger une grande partie et à préserver leur intégrité.
Cette nouvelle RTFAP possède une grande valeur écologique. On y trouve plusieurs espèces menacées, vulnérables ou susceptibles de le devenir telles que la grive de Bicknell, l'aigle royal, le pygargue à tête blanche et la mulette perlière. Elle présente des paysages exceptionnels traversés par le sentier international des Appalaches.
La présente désignation de cette zone des monts Chic-Chocs permet de comptabiliser ce territoire au Registre des aires protégées, jusqu'à ce que le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques soit en mesure de proposer au gouvernement un statut légal de protection au territoire. La RTFAP est une mesure de protection appliquée conjointement par le ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs et le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
Cette annonce s'inscrit dans la désignation toute récente, par le gouvernement, de 34 RTFAP totalisant 12 647 km2 et correspondant à un peu plus de 0,8 % du territoire. Ce geste important permet au Québec d'atteindre la cible de protection de 17 % de son territoire terrestre ou d'eau douce avant la fin de 2020.
Citations :
« Au cours des deux dernières années, nous avons fait des efforts sans précédent afin de protéger un nombre impressionnant de territoires exceptionnels du Québec. Il aura fallu un travail considérable de concertation entre les acteurs concernés et le soutien de la population pour y arriver. Il en aura été de même en ce qui a trait aux monts Chic-Chocs. Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui ont soutenu ce projet d'aire protégée, particulièrement les membres du Comité de protection des monts Chic-Chocs et le député de Matane-Matapédia, M. Pascal Bérubé. La protection et la mise en valeur de territoires représentatifs de la diversité biologique du Québec, c'est une affaire de partenariat, et cette réalisation en constitue une preuve de plus. »
Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et ministre responsable de la région de Laval
« Nous nous réjouissons du fait que le gouvernement du Québec reconnaisse l'importance de protéger la biodiversité des monts Chic-Chocs. En tant que comité citoyen qui travaille depuis 14 ans sur ce dossier, nous considérons qu'aujourd'hui, une étape importante est franchie pour la protection du patrimoine naturel régional. Nous sommes prêts à collaborer afin que les limites de la future aire protégée permettent d'inclure l'ensemble des éléments de biodiversité de ce territoire et correspondent au consensus régional. »
Louis Fradette, porte-parole du Comité de protection des monts Chic-Chocs
L'écho des Chic-Chocs
Les citoyen.nes du Bas-Saint-Laurent souhaitent la protection des monts Chic-Chocs de la réserve faunique de Matane d’ici la fin de l’année
Matane, le 12 septembre 2020 – Le Comité de protection des monts Chic-Chocs (CPMCC), la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et le Conseil régional de l’environnement du Bas-Saint-Laurent (CREBSL) dévoilent aujourd’hui le résultat de la campagne « Raconte-nous tes Chic-Chocs ». Les organisations invitent le public, les élu.e.s et les médias à une ciné-conférence le samedi 12 septembre à 19h00 dans le stationnement de la polyvalente de Matane, où sera présenté le court-métrage « L’écho des Chic-Chocs ». Le film a été réalisé par Robert Mercier (Mero Films), et rassemble des témoignages diversifiés montrant le vaste support pour la création d’une aire protégée dans ce territoire. Il démontre l’attachement des randonneurs, des pêcheurs, des trappeurs, et des autres utilisateurs pour ce territoire exceptionnel. La projection du film sera suivie de deux conférences : l’une par le biologiste et professeur de l’Université du Québec à Rimouski Martin-Hugues St-Laurent et l’autre par le réalisateur et guide de montagne Jacques Bouffard.
« Cet été nous avons demandé aux gens de nous partager leur amour des Chic-Chocs de la réserve Matane en nous envoyant des courtes vidéos, déclare Louis Fradette, co-porte-parole du CPMCC. Nous avons reçu de nombreux témoignages très touchants. Cela nous envoie un message très clair : la protection de ce territoire est d’une importance capitale. »
Une opportunité à ne pas manquer
Rappelons que le secteur des monts Chic-Chocs abrite de nombreuses espèces rares ou menacées dont le caribou montagnard, l'aigle royal et la grive de Bicknell. Il fait partie d’une série de sept territoires d’intérêt pour la création d’aires protégées proposés par les élu.e.s du Bas-Saint-Laurent au gouvernement du Québec en 2013 au terme d’une vaste consultation publique. À l’heure actuelle, aucun de ces territoires n’est protégé de façon permanente de l’exploitation d’hydrocarbures, de l’exploitation minière, de la foresterie et d’autres activités industrielles.
« Ces sept territoires formeraient l’épine dorsale du réseau d’aires protégées régional, les derniers grands massifs de forêts que nous pourrions protéger au sud du Saint-Laurent, explique Patrick Morin, directeur adjoint du CREBSL. Les travaux forestiers sont déjà suspendus dans la majorité des secteurs visés depuis 2013. »
La projection du film arrive à quelques mois de l’échéance d’une importante cible gouvernementale pour la protection du territoire. En effet, le Québec s’est engagé à atteindre 17 % d’aires protégées en milieu terrestre d’ici la fin de l’année 2020.
« Le gouvernement doit saisir cette opportunité de créer des aires protégées accessibles et à proximité des gens, d’autant plus qu’il y a un vaste consensus pour la protection de ces territoires, souligne Alain Branchaud, directeur général de la SNAP Québec. Avec l’afflux touristique exceptionnel de cet été dans nos milieux naturels, ces secteurs représentent un potentiel de développement récréotouristique majeur. »
« L’année 2020 nous a montré à quel point il était important de protéger la nature. La création d’aires protégées dans le sud du Québec offrirait des avantages environnementaux, écologiques et économiques mais contribuerait également à la santé et au bien-être de la population », ajoute Margaret Kraenzel, co- porte-parole du CPMCC.
Les monts Chic-Chocs, vous connaissez?
Non pas ceux de la partie orientale qu’on retrouve dans la Parc de la Gaspésie et qui bénéficient d’un statut de protection, mais plutôt ceux de la partie ouest qui se situent dans la Réserve faunique de Matane et qui sont sans statut de protection.
Ce territoire montagneux est un joyau naturel pour la région, pour le Québec et pour le Canada qu’il importe de protéger des effets perturbateurs des activités industrielles.
L’attribution, par le gouvernement du Québec, d’un statut d’aire protégée de catégorie III de l’UICN, soit une réserve de biodiversité, permettrait d’atteindre ce but.
Le comité de citoyens qui fait la promotion de ce projet y œuvre depuis 2007, mais des obstacles persistent. Nous avons besoin de votre appui pour qu’enfin se réalise ce projet.